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This Must Be The Place

Au départ il y a le quotidien de Cheyenne, une rock star qui a quitté la scène il y a 20 ans et qui s’ennuie inexorablement malgré une vie – une réussite apparente – enviable. Il vit reclus en Irlande. La complicité qui l’unit à sa femme est envoutante. Il se traîne péniblement comme s’il subissait la vie. Timide derrière son masque gothique, il entretien une relation amicale avec une jeune fille triste qu’il aimerait voir heureuse.

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Une fois cette ritualité mise en place, Cheyenne part soudainement pour New-York car son père, qu’il n’a plus vu depuis 30 ans, est mort. Il découvre des cahiers de textes et de dessins, et décide de se mettre à la recherche du nazi qui a été le bourreau son père à Auschwitz. Le film vire alors au road-movie et Cheyenne s’ouvre à lui-même. Un parcours initiatique un peu balourd tant tout est démonstratif.

Et si l’écriture manque de finesse – à l’exception de l’ouverture du film, l’approche esthétique ne peut prétendre le contraire. Les effets visuels sont nombreux et sans intérêt, si ce n’est le vertige qu’ils ancrent ponctuellement. La musique, pourtant un enjeu clé dans la narration, sert d’enrobage et de mise en condition.

Toutefois l’admirable interprétation de Sean Penn vaut le détour. Il donne vie avec justesse au personnage de Cheyenne dont la sensibilité semble avoir échappé au réalisateur. Le premier film en anglais de Paolo Sorrentino ne séduit guère tant il semble gauchement commercial.

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THIS MUST BE THE PLACE

Réalisation : Paolo SORRENTINO
Italie/France/Irlande – 2011 – 118 min
Distribution : Cinéart
Comédie dramatique
Cannes 2011 – Sélection Officielle en Compétition


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